mercredi 9 septembre 2009

Les deux premières semaines en Inde: le “temps d’adaptation”…

 

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Me voici active sur le blog!

Mon absence n’était pas vraiment due à l’abondance de cours, mais plus à un phénomène qu’on appelle plus communément le “temps d’adaptation”… Malgré tout ce que j’ai pu dire dans mon dernier post sur le fait que j’étais bien préparée, qu’il m’en fallait beaucoup pour me choquer, etc… Les premiers jours ont été durs…

En réalité, ici, TOUT est différent :

  • Le climat: Il passe de chaleur caniculaire et humide (94% d’humidité!) à des pluies qui ne s’arrêtent pas pendant plusieurs jours!
  • L’environnement: Nous avons la chance de vivre sur un campus vert et à l’abri de l’agitation de la ville. Le confort basique de nos chambres est suffisant, et les douches froides passent encore à cette période de l’année (je ferai moins ma maline d’ici un mois quand il faudra aller chercher de l’eau chaude dans un seau…). Le problème, c’est dès qu’on sort du campus… Chaque déplacement est un parcours du combattant, qui commence par la négociation du taxi, où l’on sait que quoiqu’il arrive, au final, on se fera avoir…
  • Les gens: Je ne vais pas partir tout de suite dans une explication sommaire des différences culturelles… J’aurais bien le temps d’en parler pendant mon séjour! Mais il existe plusieurs types d’indiens…

- Il y a d’abord les indiens qui vous regardent avec des yeux éberlués, d’autant plus quand on se ballade en groupe troupeau d’occidentaux

- Ceux qui nous prennent en photo, les blondes étant particulièrement appréciées car très différentes

- Ceux qui veulent savoir d’où on vient (“Where do you come from?” est la question fétiche des indiens) avant même de connaitre notre nom

- Ceux qui n’osent pas vous regarder dans les yeux (castes inférieures ou vestiges de la colonisation… Je n’ai pas encore trouvé l’explication…)

- Ceux qui vous harcèlent pour vous vendre des choses dont vous n’avez pas besoin, mais dont pourraient avoir besoin vos parents/frères/soeurs, et qui s’insurgent quand vous refusez d’acheter: “Quoi? Vous n’aimez donc pas votre mère?!” (Véridique, ça nous est arrivé la semaine dernière)

- Ceux qui marchandent beaucoup trop bien… Chez moi, marchander est un jeu, et je sens que je vais pouvoir me perfectionner ici, une fois que j’aurais un peu plus d’infos sur la valeur des choses

- Ceux qui hochent la tête pour dire tout et n’importe quoi: oui, non et peut-être en même temps. Cette catégorie regroupe la majorité des indiens en réalité. C’est déroutant au début mais c’est finalement très drôle, et je suis sûre qu’une bonne partie d’entre nous reviendra avec ce tic (certains essayent déjà de l’adopter, avec plus ou moins de dextérité…)

- Ceux qui vous proposent de l’aide dès que vous avez l’air perdu, particulièrement sur le campus. Les étudiants indiens sont A-DO-RABLES! (On ne peut en revanche pas dire la même chose de l’administration, surnommée “Come back Tomorrow” par les indiens eux-mêmes)

  • La nourriture : (Oui vous aviez peut-être oublié mais j’étais en train de faire une énumération des choses qui étaient différentes ici… Je blablate tellement que vous aviez surement perdu le fil…)

Alors la nourriture… Hmm… Comment expliquer ce point sans paraître trop offensante?

(Attention, la suite n’est absolument pas objective et n’engage que moi… Beaucoup d’étudiants étrangers apprécient encore la cantine pour le moment…)

Chacun de nos Hostel est équipé d’un “Dining Hall”, également appelé “Mess” (et mérite bien son nom…). Il y a a 5 sessions de repas par jour (Ptit dej, dej, goûter, diner, session de nuit). En dehors du petit dej et du goûter où sont servis des toasts avec beurre margarine, confiture, chai et café au lait (ou presque), tous les repas sont identiquement LES MEMES! Manger la même chose ne me dérangerait pas plus que ça si seulement c’était bon et pas épicé…

Idée reçue n°3: Dans une assiette indienne, il y a plus d’épices que de nourriture –> VRAI, VRAI, et encore VRAI!

Bon, il se trouve que dès ma première rencontre avec la cantine, j’ai su qu’on allait pas vraiment être amis… Rien que l’odeur me donne la nausée (au sens propre, c’est bien le pire)…

J’ai essayé de me forcer à y manger, et c’est là que c’est devenu compliqué… Je suis tombée malade, à vomir instantanément tout ce que j’avalais, pendant une semaine entière…

(Promis, je ne rentrerai pas dans les détails de ma vie stomacale et intestinale, même si c’est un des sujets de conversation les plus en vogue en ce moment parmi les étudiants étrangers…)

Bref, tout ça pour dire que la première semaine n’a pas été des plus faciles, mais depuis deux jours, ma bonne humeur légendaire et mon esprit conquérant sont revenus!

Ce week-end, nous partons avec quelques étudiants étrangers pour Varanasi (Bénarès). Première expédition, 14h de train… Ca promet!

2 commentaires:

Damien a dit…

D'accord avec toi sur l'hospitalité des indiens, et tout ce que tu dis au dessus.
Pour la nourriture, je suis mitigé car même si je ne suis pas fan des épices normalement, je me suis bien adapté, et leur riz est quand même très bon (heureusement, c'est le plat principal de chacun de nos repas). Mais allez, je ne cracherais pas sur un Mac Maharadja demain à Park Street ou sur un KFC dans la foulée ;)

On a même trouvé de la viande de boeuf dans un restaurant !

Et pour le tic de la tête, je crois que je l'adopte petit à petit ;)

pouchot marie a dit…

Courage pour la nourriture ... je compatis !
Profite de ton we avec ton esprit conquérant !